lundi 17 mars 2008

Le lâché de maison de retraite.

75% de notre clientèle est composé.... Disons le franchement : de Vieux. Des vrais. Des qui mettent trois cent ans à monter les marches, des qui comprennent pas ce que vous leur dites...

Imaginons un dimanche midi, enfin, 11h, puisque c'est notre heure d'ouverture. L'équipe au complet, réuni pour l'apéro (enfin, c'est dimanche quoi !), et vous avez à peine le temps de trempouiller les bord des lèvres dans votre Kir que... DRIIIIIIIIIIIIIIIIIING retentit la sonnette d'arrivée clients.

Voilà, 11h05, premier retraité de la journée.

Ceci, messieurs dames, marque le ton . De 11H à 14h, ils défilent (pas vite cependant, faut le temps d'avancer à cet âgeheh !).

Pépé prendra sont canon de gros rouge, Mimine son Kir (tiens, j'ai pas encore fini le mien), vous rappelleront que votre restaurant à été construit avant votre naissance et qu'ils connaissent toute l'histoire de la chaîne. (qu'ils vous raconteront si possible).
Si en plus, vous n'avez pas de chance et que ce jour là, le restau est plein comme un oeuf, ces gens là seront les plus LENTS possibles ! Et que je te prend entrée, plat, dessert, et que je te re-raconte comment j'ai connu le restaurant, et les problèmes de vue de Kiki (le chien-serpillère-caniche caché sous la table), et que j'ai le dentier mal fixé ("vous auriez de la soupe ?")...

Dans toute cette clientèle, on distinguera quand même deux gros blocs : les gentils Papy-Mamys, et les vieux cons. Heureusement pour nous, la première catégorie est plus importante (et laisse des pourboires, sensibles à notre peine). La seconde vous regarde d'un air hautain, en vous montrant bien qu'elle a fait la guerre et que vous lui devez le respect.

ce à quoi vous répondez : sans vouloir vous offenser, c'est moi qui finance votre retraite actuellement.

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